Les logiciels de sauvegarde jouent un rôle essentiel dans la protection et la récupération des données. Cependant, la capacité d’une entreprise à récupérer efficacement des données après un sinistre dépend des décisions qui ont été prises bien avant l’incident. En effet, les erreurs commises à ce stade peuvent limiter les chances de les récupérer en cas de besoin. Quelle que soit la cause de ces erreurs, le résultat final est le même : les restaurations de données deviennent plus difficiles ou la récupération devient impossible. Au cours de cet article de blog, nous présenterons 10 des erreurs les plus courantes en matière de planification de la protection des données.
1 – Ne s’appuyer que sur les clichés instantanés de l’hyperviseur
À première vue, les clichés instantanés de l’hyperviseur semblent être une excellente alternative aux sauvegardes traditionnelles. En effet, ils permettent de rétablir instantanément une machine virtuelle (VM) dans un état antérieur. De plus, ils ne nécessitent pas de supports supplémentaires tels que des bandes de sauvegarde. Mais en réalité, les clichés instantanés de l’hyperviseur ne remplacent pas les sauvegardes. Leur utilisation pour la protection des données peut entraîner des problèmes allant d’une mauvaise performance, à la corruption des données, voire à leur perte.
Voici plusieurs raisons :
- Les clichés instantanés de l’hyperviseur ne créent pas de copie de sauvegarde des données. Si le disque dur virtuel tombait en panne, un cliché instantané ne pourrait pas être utilisé pour le restaurer.
- Les clichés instantanés de l’hyperviseur ne tiennent pas compte des applications. En tant que tel, l’application d’un cliché instantané d’un serveur d’applications virtualisé pourrait entraîner une corruption des données.
- Chaque fois qu’un cliché instantané de VM est créé, l’hyperviseur crée un disque de différenciation supplémentaire. L’utilisation de ce disque a un impact sur les performance de stockage de la VM car les opérations de lecture de la VM lisent le disque de différenciation le plus récent. Par conséquent, plus il y a de clichés instantanés pour une VM, plus la chaîne de disques de différenciation est longue et plus la VM est malmenée.
2 – Ne pas planifier la granularité de la restauration des données
Les administrateurs doivent être en mesure de restaurer une sauvegarde d’une manière adaptée à la situation. Lors de la planification de la granularité de la restauration, il est important de déterminer les différents niveaux de restauration qui pourraient être nécessaires. Dans un environnement virtualisé, il est important de pouvoir restaurer les serveurs hôtes et les VM individuelles. Cependant, d’autres degrés de granularité doivent également être pris en compte.
La plupart des logiciels de sauvegarde modernes permettent de protéger les données avec différents degrés de granularité. Néanmoins, c’est souvent la façon dont les tâches de sauvegarde sont configurées qui détermine comment les données peuvent être restaurées.
Les administrateurs devraient revoir périodiquement les tâches de sauvegarde pour s’assurer qu’elles fournissent les degrés de protection granulaire requis. Cela est important car les VM ont tendance à évoluer dans le temps, tout comme leurs exigences de protection.
3 – Oublier de protéger les sauvegardes par la réplication
Pour que les données soient réellement protégées, il doit y avoir au moins 3 copies des données : les données originales, une sauvegarde locale et une sauvegarde hors site. La sauvegarde locale peut être utilisée pour restaurer les données plus rapidement qu’avec une sauvegarde externalisée. Cependant, la sauvegarde hors site permet de se prémunir contre la perte de la sauvegarde locale.
4 – Négliger l’importance d’un environnement sandbox
La seule façon d’être sûr qu’une sauvegarde peut être restaurée est de la tester. Il est primordiale d’aller plus loin et de tester la sauvegarde dans un environnement sandbox. En effet, un environnement sandbox est complètement isolé du réseau de production. Ainsi, la VM concernée et toutes ses dépendances externes peuvent être restaurées dans cet environnement. Cela permet de tester entièrement le processus de restauration sans craindre d’avoir un impact sur l’environnement de production.
5 – Croire que tout logiciel de sauvegarde peut protéger n’importe quelles données
Aujourd’hui, les logiciels de sauvegarde doivent être conçus et adaptés aux ressources qu’ils doivent protéger. La raison pour laquelle la cohérence des logiciels est si importante est que le serveur d’applications est vraisemblablement en cours d’utilisation au moment où la sauvegarde est créée. Par conséquent, faire une copie de la base de données au niveau des fichiers n’est pas vraiment une option, car il est presque certain que le contenu de la base de données sera modifié avant la fin du processus. Le résultat final serait très probablement une sauvegarde corrompue.
6 – Négliger l’importance de la planification du stockage
Les besoins en matière de planification du stockage varient en fonction de l’architecture de sauvegarde de l’entreprise. Dans la plupart des cas, cette planification est synonyme de planification de la capacité. De même, l’espace de stockage doit supporter un nombre suffisant d’IOPS pour pouvoir prendre en charge efficacement le processus de sauvegarde. Bien sûr, aucun espace de stockage n’a une capacité infinie. Avec le temps, les sauvegardes sur disque finiront par remplir totalement l’espace de stockage.
Cela étant, une partie importante du processus de planification du stockage consiste à déterminer la fréquence à laquelle les données doivent être déchargées du stockage afin d’éviter que sa capacité ne soit entièrement consommée. Le déchargement consiste généralement à déplacer les données de sauvegarde obsolètes vers un support de stockage secondaire tel qu’une plateforme de stockage Cloud ou vers des disques de plus grande capacité.
Déterminer la capacité des espaces de stockage des sauvegardes peut être complexe. Le volume de données qu’une entreprise crée chaque jour n’est pas nécessairement le même d’un jour à l’autre. De même, la cible de sauvegarde utilise probablement la déduplication de blocs et d’autres méthodes pour réduire le volume de données. Par conséquent, les formules standardisées pour estimer le stockage de sauvegarde ont tendance à ne pas très bien fonctionner. Les administrateurs doivent s’adresser à leur fournisseur de solutions de sauvegarde pour déterminer le niveau de réduction des données que le logiciel peut offrir de manière réaliste.
7 – Ne pas avoir de plan pour minimiser le temps de récupération
Bien que les estimations de coûts varient en fonction de la taille de l’entreprise et du secteur d’activité, les pannes imprévues ont un impact financier tangible. Il est donc important de pouvoir effectuer des restaurations aussi rapidement que possible. Attendre plusieurs heures la restauration d’une bande n’est tout simplement plus acceptable aujourd’hui. La restauration doit pouvoir se mesurer en secondes ou en minutes, et non en heures ou en jours.
Deux pratiques pour minimiser la durée d’une récupération :
- L’entreprise doit conserver une copie de sauvegarde des données sur site. La restauration à partir du cloud prend beaucoup plus de temps que la restauration à partir d’une sauvegarde locale en raison des limitations de la bande passante du réseau.
- Utiliser des sauvegardes sur disque et une solution de sauvegarde qui inclut une fonction de récupération instantanée. Cette fonction permet de rendre la VM immédiatement disponible au lieu d’attendre la fin d’une restauration traditionnelle.
8 – Ignorer le taux de variation des données
Le taux de variation des données doit être pris en compte lors de la fixation d’un objectif de point de récupération (RPO). Le RPO fait référence à la fréquence à laquelle les tâches de sauvegarde sont exécutées. Plus le taux de variation est élevé, plus le nombre de données potentiellement perdues entre deux sauvegardes est important.
Si, par exemple, le taux est de 1 Go de données par heure, alors un RPO de 24 heures risque de perdre jusqu’à 24 Go de données. Ce taux doit également être pris en compte en ce qui concerne la bande passante du réseau et du stockage, et les performances du matériel de sauvegarde.
9 – Ne pas suivre la situation de la sauvegarde et la consommation des données
Lorsqu’un système de sauvegarde est mis en place, le personnel informatique examine les journaux de sauvegarde, à la recherche de tout indice de problèmes de sauvegarde. Cependant, avec le temps, l’examen des journaux de sauvegarde devient une tâche fastidieuse et répétitive, surtout lorsque les sauvegardes sont toujours concluantes. La plupart des logiciels de sauvegarde peuvent envoyer des alertes en cas d’échec des sauvegardes, de manque d’espace de stockage ou d’autres problèmes. Cependant, il ne faut pas se fier exclusivement aux mécanismes d’alerte. Les alertes doivent être combinées à d’autres techniques de surveillance qui peuvent suivre la consommation des ressources, et prévoir l’épuisement du stockage et de la bande passante.
10 – Choisir une solution de sauvegarde trop complexe
Une solution de sauvegarde trop complexe peut entraver le processus de récupération, pour 3 raisons principales :
- Une interface trop compliquée qui nécessite l’intervention du support technique du fournisseur de sauvegarde alors que le processus de restauration est relativement simple.
- Un logiciel de sauvegarde trop complexe peut rendre difficile de savoir avec certitude si il protège toutes les ressources. Au contraire, une solution de sauvegarde doit être totalement intuitive et facile à utiliser. Aussi, la récupération des données à partir d’une sauvegarde est rarement planifiée. Le logiciel doit donc être suffisamment simple pour que les différents membres d’une équipe informatique puissent l’utiliser.
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Source : Traduction de l’e-book rédigé par Altaro, 10 Mistakes That Can Undermine Your VM Data Recovery Efforts
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