Non seulement le nombre de violations de la sécurité augmente chaque année, mais le coût moyen d’une cybermenace aussi. Ces préoccupations sont la raison pour laquelle les fournisseurs de services managés (MSP) doivent adopter une approche proactive des problèmes de sécurité et une intelligence du risque pour leurs clients. La gestion des correctifs est un moyen essentiel pour les MSP de garantir la sécurité de leurs clients. Les correctifs sont de petites corrections apportées au code des applications et des programmes logiciels pour corriger des bogues ou des problèmes de sécurité. Les conséquences d’une mauvaise gestion des correctifs peuvent avoir une grande incidence. Dans cet article, nous verrons quelles sont les bonnes pratiques à adopter en matière de gestion des correctifs pour améliorer la sécurité de vos clients.
Les étapes fondamentales
La stratégie de gestion des correctifs comprend plusieurs processus : analyser les appareils en réseau pour détecter les mises à jour logicielles manquantes, télécharger ces correctifs lorsqu’ils deviennent disponibles, les déployer sur les appareils nécessaires et s’assurer qu’ils sont correctement installés.
La gestion des correctifs pour les machines Windows repose sur deux services de mise à jour des logiciels, en fonction de la taille de l’environnement en réseau. Les PME peuvent se contenter de Windows Server Update Services (WSUS). Ce service gère et déploie des mises à jour pour les systèmes d’exploitation et les logiciels spécifiques à Microsoft sur plusieurs appareils.
Le System Center Configuration Manager, est conçu quant à lui pour les grandes entreprises et s’appuie sur les capacités offertes par WSUS. Cependant, il comprend des fonctionnalités plus importantes pour la programmation et le déploiement automatisé de correctifs.
Les meilleures pratiques de gestion des correctifs Windows soutiennent l’infrastructure Microsoft, mais cela se compliquent avec les diverses applications et programmes tiers sur lesquels de nombreuses entreprises comptent pour atteindre leurs objectifs stratégiques et organisationnels. C’est pourquoi la mise en œuvre d’une solution logicielle de gestion des correctifs est souvent essentielle. Elle permet non seulement de garantir le respect des meilleures pratiques pour les serveurs Windows, mais aussi de prendre en compte les besoins de gestion des correctifs des logiciels open source. Cela contribue à garantir que toutes les applications de l’environnement informatique soient maintenues à jour.
Pourquoi la gestion des correctifs est-elle importante ?
Une politique proactive de gestion des correctifs et l’adoption des meilleures pratiques présentent plusieurs avantages ; la sécurité étant le plus important. En effet, une étude réalisée récemment a révélé que plus de la moitié des violations de données pouvaient être attribuées à des vulnérabilités identifiées qui n’avaient pas été corrigées.
Comme les correctifs identifient les vulnérabilités spécifiques qu’ils sont censés corriger, il est essentiel qu’ils soient installés rapidement. Sinon, les pirates et les logiciels malveillants peuvent commencer à exploiter ces vulnérabilités dans les heures qui suivent la publication du correctif.
Toutefois, les meilleures pratiques de gestion des correctifs peuvent également contribuer à optimiser les activités critiques de l’entreprise d’autres manières. Prenez la productivité, par exemple. Si les correctifs aident à prévenir l’exploitation des vulnérabilités dans le code des logiciels, nombre d’entre eux permettent également d’améliorer les performances, ce qui réduit les pannes d’applications et les temps d’arrêt du système. Leur gestion automatisée contribue également à garantir que les entreprises restent informées des dernières évolutions et mises à jour technologiques. Celles-ci peuvent inclure de nouvelles fonctionnalités et capacités qui augmentent la facilité et la rapidité d’utilisation pour les utilisateurs finaux.
Un autre avantage est la conformité. En raison de l’omniprésence des cybermenaces, de nombreux organismes de réglementation exigent des entreprises qu’elles se tiennent activement au courant des mises à jour de sécurité et des meilleures pratiques. Tout manquement à cette obligation peut avoir des conséquences juridiques et financières.
7 bonnes pratiques en matière de gestion des correctifs
Les préoccupations majeures en matière de sécurité signifient que les meilleures pratiques de gestion des correctifs sont essentielles à un environnement informatique plus sûr et plus sécurisé. Voici quelques-unes des politiques et des pratiques que vous devriez adopter en tant que MSP pour garantir la sécurité des ressources de vos clients.
1. Maintenir un inventaire précis des systèmes
Maintenir un inventaire rigoureux est essentiel pour assurer la sécurité des équipements de vos clients. Si vous ne disposez pas d’un inventaire précis de tous les éléments logiciels et matériels connectés à un réseau, il devient très difficile de s’assurer que toutes les applications et tous les appareils sont bien corrigés. Il est important d’analyser régulièrement l’inventaire des actifs d’un réseau pour en dresser un panorama précis. Celui-ci servira à déterminer les correctifs à appliquer.
2. Attribuer les actifs aux différentes catégories
Après avoir établi l’inventaire, regroupez-les en fonction de leur exposition aux menaces et de l’impact qu’ils auraient sur les fonctions de l’entreprise si ils étaient mis hors ligne. Cela permet de déterminer les actifs qui nécessitent un déploiement immédiat de correctifs (entre quelques heures et quelques jours après leur publication) ou un délai plus standard (plusieurs semaines). Les actifs qui stockent des informations sensibles, prennent en charge des éléments destinés au public ou permettent des fonctions importantes doivent être prioritaires.
3. Rationaliser les logiciels
Plus un client utilise de versions d’un logiciel, plus les correctifs deviennent compliqués. C’est pourquoi la rationalisation des logiciels est une autre pratique importante. En effet, elle réduit les frais administratifs et favorise la cohésion interne en évitant que plusieurs applications ou programmes distincts ne soient utilisés aux mêmes fins. La réduction du nombre de versions de logiciels entraine une diminution du nombre de correctifs qui devront être déployés, ce qui réduit le risque de vulnérabilité.
4. Se tenir informé des annonces de correctifs des fournisseurs
Les produits tiers sont courants dans les environnements en réseau. Le suivi des annonces de correctifs des fournisseurs devient alors un élément clé du maintien de la sécurité des correctifs. Un inventaire précis des actifs vous permet de vous abonner aux mises à jour de sécurité des fournisseurs tiers. Celles-ci peuvent souvent être envoyées à des boîtes mail ou à des canaux de communication spécifiques afin de s’assurer qu’elles ne soient pas négligées.
5. Contourner les exceptions de correctifs
Il est probable que vous rencontriez des situations pour lesquelles un correctif ne peut pas être déployé immédiatement ou nécessite des modifications pour fonctionner correctement. Étant donné que cela peut prendre du temps, la meilleure solution est de limiter le risque auquel l’actif en question est exposé jusqu’à ce que le correctif puisse être appliqué.
Alors que vous devriez déjà avoir limité les autorisations d’utilisation au seul personnel nécessaire, cette étape devient encore plus essentielle lorsque des exceptions au correctif entrent en jeu. Vous ne devez jamais exposer à Internet des actifs à haut risque comme les serveurs lorsqu’ils ne sont pas corrigés.
6. Tester avant le déploiement
Chaque environnement de réseau aura au moins quelques particularités. C’est pourquoi il est important de tester les correctifs dans des environnements restreints. Cette pratique vous permet en tant que MSP de vous assurer qu’un correctif donné ne pose pas de problèmes ou ne fait pas planter les actifs. Si le test de correctif fonctionne sur une partie du parc informatique, alors on peut le déployer sur le reste du parc.
7. Automatiser lorsque c’est possible
Vous pouvez automatiser la gestion des correctifs open source. Si vos clients s’appuient sur des applications open source, vous devez leur appliquer des correctifs dès que possible. Comme il peut être difficile de suivre les différents outils open source utilisés par les développeurs de vos clients, l’automatisation est un élément essentiel pour garantir que les inventaires des ressources soient tenus à jour; notamment les outils open source utilisés et les versions de logiciels vulnérables qui nécessitent des correctifs.
Les outils de gestion de correctifs
Bien qu’il y ait quelques éléments clés à garder à l’esprit lorsqu’il s’agit des meilleures pratiques de gestion des correctifs en 2021, l’essentiel est qu’elle est cruciale pour aider à protéger vos clients dans le monde informatique d’aujourd’hui. Pour que la gestion des correctifs soit la plus simple possible, envisagez des outils intuitifs qui facilitent le déploiement et la création de rapports. N-able® RMM et N-central® disposent tous deux d’une fonction robuste de gestion des correctifs qui peut vous aider à affiner vos politiques de gestion et à faire de la mise à jour des logiciels de vos clients un processus transparent.
Si vous cherchez un logiciel performant de gestion des correctifs, vous pouvez demander une version d’essai gratuite de N-able RMM. Si vous avez des questions supplémentaires, vous pouvez nous contacter : 05 56 15 01 01 ou ventes@watsoft.com.
Source : Traduction de l’article rédigé par N-able, Patch Management Best Practices
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